L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a tranchée : l’addiction au jeux vidéo va être reconnue comme une maladie en juin 2018 !
Malgré l’absence de statistique et en notant qu’il est prématuré de spéculer sur « l’ampleur du problème » parmi la population, l’OMS a toutefois décidé ce vendredi 5 janvier 2018 que le « trouble du jeu vidéo » (aussi appelé « Gaming Disorder ») serait ajouté en juin prochain à la onzième liste de la classification internationale des maladies.
D’après ce qui a été annoncé par le porte-parole de l’OMS, il faudra que l’individu montre une addiction anormale au jeu pendant au moins un an avant d’être diagnostiqué du « Gaming Disorder ».
Toujours selon l’OMS, ce statut de reconnaissance permettra de mieux appréhender et comprendre les problèmes de santé dont peuvent souffrir certains joueurs notamment en ouvrant la voie au financement d’études faisant pour l’instant défaut en la matière.
Définition du « trouble »
L’OMS a donc défini le « Gaming Disorder » comme suit : « un comportement lié aux jeux vidéos sur Internet ou hors ligne, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité croissante accordée au jeu par rapport à d’autres activités, au point qu’il prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt ». Comme symptôme supplémentaire, il est aussi ajouté que l’individu atteins du trouble « poursuit et augmente l’activité de jeu malgré l’apparition de conséquence négatives ».
Les réactions ont été rapides dans le monde du jeu vidéo
C’est l’« Entertainment Software Association » (ESA) qui est sortie du bois la première pour demander à l’OMS de revoir sa position sur ce « trouble du jeu vidéo ». L’ESA étant aussi l’organisatrice de l’E3 (l’un des plus grand salon du jeu vidéo au monde) il ne sera sans doute pas simple que son message face écho auprès de l’instance médicale.
Voici le communiqué de l’ESA :
« Tout comme les passionnés de sports et les consommateurs de toutes formes de divertissement, les joueurs sont passionnés et dévoués à leurs pratiques. Ayant captivé les joueurs pendant plus de quatre décennies, plus de deux milliards de personnes dans le monde apprécient les jeux vidéo. L’Organisation mondiale de la Santé sait que le bon sens et la recherche objective prouvent que les jeux vidéo ne créent pas de dépendance. Et, en les étiquetant de façon imprudente, cela banalise de vrais problèmes de santé mentale comme la dépression et le trouble d’anxiété sociale, qui méritent un traitement et toute l’attention de la communauté médicale. Nous encourageons vivement l’Organisation mondiale de la santé à inverser la direction de son action proposée. »
Et vous les joueurs, qu’en pensez-vous ?
Pour de nombreux spécialistes, médecins et psychiatres, les avis diverges ! Si vous souhaitez lire différents points de vues sur le sujet, je vous renvois à cet excellent article d’Europe1 : http://www.europe1.fr/societe/laddiction-aux-jeux-video-mythe-ou-realite-3538064